Neuvième étape: 25 juillet - 81 km

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De notre envoyé spécial Pierre Chambon:
Ce village de Fournels nous a à tous beaucoup plu. Et pourquoi pas y revenir?

Après un changement de gaine de cable sur le vélo de Pierrôt et un fastueux petit déjeuner à l'hôtel en face du camping, nous l'avons quitté par la D 53 qui monte doucement vers un petit col, croix des Fournets en contrebas du Puy Vernoux. Nous sommes en Lozère, dont l'altitude moyenne est haute. La chaleur est toujours compensée par une sensation de légèreté, comme si nous étions des oiseaux. 

Le plateau de l'Aubrac, que nous atteignons après avoir suivi le val de la Bedaule, donne l'impression que toute la terre est à 1000 m d'altitude. Cette légèreté alimente l'inspiration en calembours et blagues, quand ça ne monte pas trop. Pamphile les  consigne sur son carnet de bord audio. C'est le 2ème tome secret de ce blog. Rouler à trois c'est cette complicité qui n'est pas enfermée entre deux. Et cette liberté de s'échapper dans ses contemplations, ses pensées ou sa musique. Descendre un col en écoutant Anouar Brahem... 
Même la D 987 que nous rejoignons avant Aumont Aubrac, est d'une tranquillité parfaite. 

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Café. Le plein des gourdes. Le tartinage a la  Crème solaire... Suivi d'un rinçage a l'eau fraiche (un jeune motard en train de laver au jet son engin, sur notre demande, nous a aspergé au passage). Passage à Javols, une cité gallo romaine qui ne laisse plus voir grand chose de son passé à part cette acoustique qui nous a étonné en passant à une centaine de mètres d'une maison en fête.  Et Saint Amans, bourgade perdue sous le soleil de 13h où les cyclistes retrouvent les voitureuses pour notre table champêtre toujours aussi riche en goûts de l'été. 

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Pour Le col du cheval mort, il n'y aura que 2 cyclistes, Jean-Claude ayant accepté de relayer Claire la conductrice sur la route un peu étroite et très empruntée par de larges engins agricoles. Belle montée un peu raide. On y croisera une chercheuse d'un labo d'écologie du CNRS en train de lâcher de jeunes lézards.

 Et descente vers Chateauneuf de Landon où se retrouve la bande des 3, Jean-Claude ayant fait une partie du chemin a l'envers pour reformer le trio. Les voitureuses arrivées en éclaireuses avaient averti: le camping de Châteauneuf n'est pas ce que nous esperions, surtout : devant la route, pour ainsi dire sans ombrage, sans accès à la rivière, sans accueil.... Et sans affichage du concert que Pamphile devait faire le lendemain. Décision de rejoindre Laubert où les voitureuses annoncent un lieu plus avenant. Facile par 8 km de nationale... Saturée et dangereuse pour de fragiles cyclistes. Un détour de 12 km par les collines et 300 m de dénivelé s'impose... Du 15% qui nous oblige à mettre pied à terre pour la première fois. Un peu de colère contre ces dessinateurs de route qui ne pensent que voiture... La fibre écolo et révoltée de Jean-Claude ( et de Janie) s'alimente encore de ce constat. 

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Mais cette courte remontée sur l'Aubrac et ses chaudes couleurs du soir est pleine de belles sensations qui nourriront nos rêves.  En effet le camping ( pour les Chambon) / gite (pour les Rozé) de Laubert est agréable. Nous y faisons connaissance d'un personnage haut en couleur, Hild, Stetson sur la tête, musicos passionné de Country, venu ici s'établir après une première vie de musicien itinérant.